Résumé :
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Pour vivre heureuse la Mère Michel a décidé de vivre cachée. Concierge du 7 rue de Grenelle à Paris, Renée Michel a cinquante-quatre ans, elle est veuve, petite, laide, grassouillette, pauvre, discrète et insignifiante. L’immeuble est occupé par la fine fleur de la haute bourgeoisie, de la droite ultra-conservatrice à la gauche caviar, tout ce beau monde étant doté d’une progéniture brillante. Pour eux la concierge n’est pas même pas une personne, simplement une fonction, celle de garder les clefs ou de sortir les poubelles. Aucun d’entre eux ne soupçonnerait qu’elle est plus cultivée qu’eux tous réunis. Madame Michel est mélomane, cinéphile, elle adore la peinture, lit beaucoup, surtout Tolstoï (qu’elle adore au point d’avoir nommé son chat Léon). Elle est capable de réfuter la phénoménologie de Husserl tout en prenant soin de faire croire à son entourage qu’elle passe sa vie à regarder des jeux télévisés. Sa vision des occupants de son immeuble est une radiographie, féroce et lucide de notre société contemporaine. Elle rejoint d’ailleurs celle d’une autre occupante de la maison, une gamine surdouée, déjà revenue des faux-semblants de la comédie sociale dont elle a décidé de se retrancher. Ces deux-là vont finir par se reconnaître sous l’égide d’un nouvel arrivant, un certain M. Ozu lointainement apparenté au cinéaste japonais que la concierge admire tant.
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