Résumé :
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Comment parler du 11 septembre en bande dessinée ? Comment raconter l’événement en images sans tomber dans le piège du spectaculaire ou, au contraire, le minimiser ? Henrik Rehr, dessinateur danois installé à New York, vivait à deux pas du World Trade Center. Le jour des attentats, il était paisiblement installé chez lui avec son fils de deux ans, tandis que sa femme avait emmené l’aîné à l’école. Il a choisi de raconter cette journée de son point de vue. Un récit simple et personnel, dans lequel il relate l’enchaînement des faits, depuis l’évacuation précipitée jusqu’au retour dans l’appartement, trois mois plus tard. La journée s’organise autour d’une question : qu’est-il arrivé à Dylan, son fils aîné ? Ni lui, ni sa femme, n’ont pu obtenir de ses nouvelles. Ils ont appris qu’une alerte à la bombe a été déclenchée à deux pas de son école. L’inquiétude s’empare du narrateur et évoque un souvenir douloureux : celui de la naissance de Dylan, qui avait provoqué une grave maladie chez sa femme et fait naître chez lui une profonde angoisse. Et la culpabilité fait son apparition : "L’un de vos premiers devoirs est de protéger vos enfants, et ce 11 septembre, cela m’était devenu totalement impossible", constate Henrik Rehr. Constitué sous forme d’alternance de flash-back et de "choses vues" ce jour-là, cet album prend le parti de la simplicité et de la pudeur. Le seul, à vrai dire, qui convienne pour traiter ce genre de sujet. Le dessin reste sobre, presque documentaire, sans effets graphiques inutiles ni cadrages racoleurs.
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